Alex Telles Ex Roi des Voleurs
Nombre de messages : 606 Emploi : Roi des voleurs Date d'inscription : 29/08/2006
Identité Affinités: Annice, Alfred, Calintz Lieu de Naissance: Mine de Sable Age: 23 ans
| Sujet: Désert de sable 19.07.10 23:43 | |
| Un texte qui date un petit peu mais bon ^^" Du sable. D’un jaune tirant sur l’orangé, dressé d’abord en ondulations puis, plus loin en dunes. Du sable à perte de vue. C’est le paysage que je découvris en arrivant à la mer de sable. Avec une pointe d’appréhension, je commençais à marcher. La progression dans ce paysage stérile s’avérait difficile. Je m’enfonçais, glissais, et perdais un temps fou à contourner les dunes les plus hautes, impossibles à franchir. Et puis la chaleur se mit de la partie. Jusqu’alors bien qu’intense, elle avait été supportable, mais lorsque les derniers signes de végétation eurent disparut, elle devint intenable. Écrasante. Chaque pas était un combat, et l’adversaire était le désert. Le soleil était devenue un ennemi. Mortel. Chaque goutte de transpiration, offerte en tribut au sable, était comme un fragment de vie qui me fuyait.
Puis je compris, alors que j’allais m’écrouler au sol, je compris qu’il ne fallait pas aller contre le désert, mais l’accompagner. Écrasant de puissance, il réduisait en poussière ceux qui le défiaient. Il fallait le comprendre, se fondre en lui et oublier les réflexes de la vie courante pour en trouver d’autre, indispensable à la survie, à ma survie. La chaleur et la soif devenaient plus supportables ou du moins elles n’étaient plus intenables. Me dégageant de ces sentiments, je m’ouvris à la beauté du paysage qui m’entourait. Les formes épurés des dunes, la pureté de l’air ou les énigmatiques courbes tracés par le vent dans le sable m’émouvaient.
Les crêtes de sable à perte de vue m’empêchaient de discerner autre chose que les dunes qui s’élevaient devant moi, inexorable, gardienne éternelle de ce monde. Puis soudain je le vis, ce signe que je guettais depuis mon départ. Un trou noir béant, s’enfonçant dans les entrailles de la terre. Il m’apparut soudainement, et j’en fus si émue que je tombai au sol. Le désert m’avait accordé le passage.
Me redressant, je me glissais vers l’entrée de la mine de sable, sur monté d’une poutre rouge. Un courant d’air frais m’arriva au visage. Frais et bienvenue. Je m’engouffrai avec prudence dans le boyau qui s’enfonçait dans la terre, laissant mes yeux s’habituer à la semi obscurité qui y régnait. Au fil des marches, un bruit d’activité me parvenait. Je croisais quelques gardes qui me demandèrent de m’identifier, et finalement j’arrivai au bout de l’escalier. Une vue époustouflante, surprenante me figea sur place. J’étais arrivé au village de Sunahama.Chronique de Rasim Noak Voyage à travers les mines | |
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